Exhorter 20 ambassadeurs africains | ECONOMIE CIRCULAIRE DU SAVOIR-FAIRE AFRIQUE-EUROPE

Éviter qu’un tiers de la jeunesse mondiale, à 14 km de l’Europe, ne soit au chômage d’ici 2043

Exhorter un club de 20 ambassadeurs africains à Bruxelles à taper du poing sur la table de l’Union européenne

Une refonte de l’aide publique au développement (APD)

L’Afrique veut des “usines”. Dix millions d'emplois “formels” par an, c’est ce qui préoccupe l’Afrique

32 programmes européens de coopération au développement, bien intentionnés mais rarement demandés par l’Afrique, détournent l’attention de ce qui compte vraiment, la transformation locale des matières premières africaines en produits compétitifs. L’industrialisation avancée de l’Afrique créera chaque année des millions d’emplois formels et empêchera la migration forcée. Afin d’inciter les fabricants européens à rechercher des partenariats “gagnant-gagnant” en Afrique, les politiciens occidentaux doivent uniquement, par un changement guidé de la mentalité de leurs citoyens, éliminer la croyance profondément enracinée selon laquelle l’Afrique ne serait pas prête pour la modernité.

La nouvelle ruée vers l’Afrique

L’Afrique peut choisir entre l’Est, l’Ouest et le “Sud global”

Un appel pour exhorter 20 ambassadeurs africains à Bruxelles à taper sur la table de l’UE et avec la plus haute priorité,

conscientiser l’Europe que l’asymétrie de prospérité entre les voisins africains et européens est le véritable moteur d’un nombre important de jeunes africains en quête de plus de perspective; que limiter l’afflux de migrants en Europe par des “clôtures et des refoulements” ou “l’éradication des passeurs” n’élimine pas la cause profonde de l’inégalité;
conscientiser l’Europe qu’une importante jeunesse africaine instruite et responsabilisée en a eu assez avec une Europe hypocrite qui lui fait la leçon avec condescendance sur les droits de l’homme et la démocratie, mais qui, en même temps, continue de s’accaparer des matières premières africaines - désormais aussi l’hydrogène vert - avec des clauses léonines “conformes aux marchés mondiaux” afin de créer de la richesse et des emplois en Europe; de cette manière empêcher l’Afrique de s’internaliser l’expérience pratique d’une industrialisation avancée à forte intensité de main-d’œuvre, la création annuelle de 10 millions d’emplois décents et ainsi prévenir la pauvreté, les conflits et les migrations forcées;
conscientiser l’Europe qu’actuellement l’Afrique peut choisir entre des partenariats avec l’Est, l’Ouest ou le “Sud global” (BRICs, Australie, Singapour, Malaysia, Brésil, ...) ; qu’actuellement la Chine est dans le tiroir du haut et que la jeunesse africaine, par manque de perspective, déborde de ressentiments anti-occidentaux;
encourager tous les APD et politiques européens à cesser de faire la morale sur les ODD, la démocratie, la solidarité, les droits de l’homme, le travail des enfants, l’égalité des sexes, le D4D, le renforcement des capacités des nano, micro et femmes entrepreneurs, la protection des petits agriculteurs, le commerce équitable et microcrédits: ce ne sont là que les symptômes d’un manque sous-jacent de croissance économique inclusive et de la création de millions d’emplois formels;

5. rappeler à l’Europe que, malgré la multiplicité des “nobles” programmes des deux dernières décennies et des milliards d’euros associés, mentionnés au point 4, l’asymétrie de prospérité entre l’Afrique et l’Europe s’est encore accrue; (d’éminents universitaires africains rejettent The EU-Global Gateway comme “une complète blague”– min 37:10);

6. souligner que tous ces programmes détournent l’attention de ce qui compte réellement : stimuler l’industrialisation manufacturière de l’Afrique; de massivement donner à l’Afrique la possibilité d’acquérir les compétences nécessaires pour opérer dans des chaînes de valeur industrielles internationales modernes et ultra-complexes; (l’Afrique ne fabrique toujours pratiquement rien; des usines, des ateliers modernes et des services associés, c’est ça ce que veut l’Afrique) ;

7. rappeler que d’ici 2050, l’Europe n’abritera que 7 % de la population mondiale, l’Afrique 25 %; dès 2035, l’Afrique pourra s’incliner devant la même population instruite “dans la force de l'âge” que la Chine; 60% de la superficie agricole mondiale; sur plus de 60% de toute l’énergie solaire, sur 35% de la capacité mondiale de production d’hydrogène vert (Europe 1%); sur des masses de matières premières climato-stratégiques, sur le plus grand marché de libre-échange du monde;

8. faire savoir à l’Europe que, géopolitiquement, pour maintenir ou revitaliser sa relation privilégiée avec l’Afrique, l’Europe a tout avantage à partager avec l’Afrique son expérience des chaînes de valeur industrielles internationales;

9. encourager les entreprises manufacturières “à but lucratif” expérimentées et prospères de tous les pays européens à conclure massivement des partenariats d’intérêt mutuel avec leurs pairs, les PME et les grandes entreprises africaines, et les informer que, si désiré, des bénéfices réalisés en Afrique peuvent être rapatriés (!).

Les gouvernements UE n’ont qu’à faire de la publicité pour l’Afrique, c’est tout!

Pour inciter les entrepreneurs européens à rechercher massivement des partenariats en Afrique, aucun argent du contribuable n’est nécessaire. Les politiciens occidentaux doivent d’urgence créer le soutien du public. Le grand public doit comprendre que l’Europe a plus besoin de l’Afrique que l’inverse. En changeant l’état d’esprit de la société dans son ensemble, les citoyens et les entrepreneurs se débarrasseront de la croyance préconçue, profondément enracinée et erronée selon laquelle l’Afrique n’est pas prête pour une industrialisation manufacturière moderne. D’autre part : “L’industrialisation moderne de l’Afrique sauve toute la planète”.