Un Plan Marshall du secteur privé ‘avec’ l’Afrique

Un groupe de personnes privées et d’entrepreneurs organisent dans plusieurs villes et communes de Belgique des soirées-débats sous le thème:

Ensemble, des investisseurs privés Africains & UE lancent  un Plan Marshall (*) Industriel ‘avec’ l’Afrique

Conférence-débat ‘Plan Marshall industriel avec l’Afrique’, Lede (Belgique), 26/9/2018.

Membres du panel: CEO lingerie MARIE-JO, CTO dragages DME, député provincial ‘Coopération au développement’, ONG  ‘Redistribution au plus pauvres’ (Broederlijk Delen)


  • L’industrialisation moderne et concurrentielle de l’Afrique, engendrée par le secteur privé, seule voie sûre pour réaliser une percée et y garantir un développement partagé et pérenne.
  • Afrique 2050: 25% de la population active mondiale, un marché potentiel énorme, dans l’arrière-cour de l’Europe.
  • L’industrialisation initiée par des investisseurs directs étrangers, en partenariat avec des entreprises africaines,  mène à la création d’une large classe moyenne africaine qui parviendra à prendre en charge les problèmes internes africains (pauvreté, inégalités).
  • L’Afrique veut prendre son destin en main en perçoit les activités subventionnées des experts occidentaux ‘qui apprennent l’Afrique à pêcher’ stigmatisant et une concurrence déloyale.  


Rôle des autorités sollicité

En Europe

  • conscientiser aussi bien le grand public que les investisseurs sur les atouts et le potentiel humain du continent voisin.

En Afrique

  • conscientiser le grand public sur les atouts et les point forts de l’Afrique pour une industrialisation inclusive et durable;
  • éveiller les consciences de l’importante élite financière africaine sur la nécessité d’investir dans les infrastructures et dans les industries agro-alimentaires et manufacturières, secteurs à fort potentiel de création d’emplois formels; au-delà de leurs investissements dans le commerce et l’immobilier résidentiel;
  • amener des entrepreneurs africains à forger des partenariats avec des entrepreneurs européens (les chaines de valeur industrielles internationales).

Résumé de l’introduction au débat et quelques commentaires (Présentation)

En collaboration avec des entrepreneurs africains et l’élite financière africaine les investisseurs EU ont tout avantage à lancer un Plan Marshall industriel avec’ l’Afrique

  • Aucun pays a été capable de se développer sans une industrie manufacturière concurrentielle;
  • surtout une industrialisation initiée par des investisseurs directs étrangers et expérimentés mène à la création d’une importante classe moyenne africaine qui parviendra à prendre en charge les problèmes internes africains; (pauvreté, inégalités, migration forcée);
  • les atouts uniques des investisseurs étrangers directs: assurer le transfert des processus d’entreprises et technologies avancés, le transfert de modèles sociaux modernes;
  • les atouts de l’Afrique pour son industrialisation: (1) son dividende démographique instruit (même nombre de jeunes hautement qualifiés dans la force de l’âge qu’en Chine); (2) ses énergies éternellement renouvelables; (3) ses terres arables du monde; (4) les nouvelles technologies de communication permettent aux PME africaines de s’insérer dans les partenariats industriels mondiaux (les chaines de valeur industrielles); (5) ses énormes ressources financières privées; (6) ses démocraties émergeantes;
  • trop de citoyens occidentaux sous-estiment l’intelligence des familles africaines; elles rêvent – à tort ou à raison – de pouvoir offrir à leurs enfants le modèle sociétal occidental de bien-être: elles font des sacrifices pour offrir des études et formations avancées à leurs enfants;
  • trop de citoyens occidentaux sous-estiment l’intelligence et l’entreprenariat éthique de l’entrepreneur occidental contemporain, au-delà du capitalisme implacable à court terme; les actionnaires, employées et clients de Nestlé, Danone, Barry-Callebaut, etc. cherchent assurer la rentabilité à plus long terme de l’entreprise; ils cherchent (1) la pérennité et la qualité de leurs fournisseurs (par la formation des agriculteurs, techniciens et jeunes cadres locaux, par la fourniture d’engrais, par le respect de la planète, ...); (2) ils cherchent créer un pouvoir d’achat local pour leurs produits; (3) ils ne  veulent pas s’associer à une entreprise qui ne respecte pas certains normes et valeurs éthiques et sociétales;
  • trop de citoyens occidentaux sous-estiment les compétences et la fierté des jeunes professionnels africains; ces jeunes africains hautement qualifiés cherchent un emploi temporaire dans une entreprise occidentale active au niveau international afin d’être en mesure de décider eux-mêmes quels processus d’entreprise, quelles technologies, quels modèles sociaux ils jugent valables de transférer pour le développement de leur société africaine;
  • c’est dans l’avantage, aussi bien de l’Afrique que de l’Europe que soit imposée au niveau mondial une taxe sur les émissions des gaz carboniques (cf. Macron).

Le rôle des autorités européennes

  1. Forcer une percée en matière du développement africain en conscientisant les entreprises européennes sur la potentiel du marché africain et en les incitant de lancer un Plan Marshall industriel avec l’Afrique; (les programmes d’aide au développement occidentaux des dernières décennies n’ont connu qu’un effet marginal sur le bien-être de l'Afrique subsaharienne);
  2. En plus des aides humanitaires urgentes…
  • l’activité des autorités UE pourra se limiter à conscientiser le grand public sur les atouts et les points forts de son continent voisin, au-delà du narratif N/S stigmatisant; (cf. AFRIKA KOMMT!, Migration Circulaire)
  • l’activité des autorités UE pourra se limiter à l’élargissement des garanties aux entreprises et aux institutions financières qui investissent en Afrique dans les infrastructures et dans l’économie productive (industries agro-alimentaires et manufacturières), secteurs à fort potentiel de création d’emplois, permettant de diminuer  graduellement les aides au développement? (cf. les autorités chinoises).