"Mériter" un partenariat avec l'Afrique: deux opportunités
"GRAND INGA" (RDC) & "SENEGAL 2050"
Quand l’Europe se réalisera-t-elle enfin qu’elle a besoin de l'Afrique, plus que l’inverse ?
"L’Europe doit choisir par elle-même" et "Heureusement, l’Europe n’est pas coincée dans le 19e siècle". Deux réactions du monde académique européen à l’étonnante victoire totale de Trump impliquent indirectement que l’Europe peut encore jouer un rôle important dans le monde. Dans vingt ans, cependant, l’Europe n’aura plus que 7% de la population mondiale et ne disposera que d’un maigre 1% de la capacité mondiale de production d’hydrogène vert (GH2). L’Europe sera-t-elle encore en mesure de jouer un rôle sur la scène mondiale en 2045?
L’Europe de nos (petits-)enfants en 2045, sans un partenariat avec un grand frère, aura-t-elle encore son mot à dire dans les consultations mondiales sur les questions qui comptent ? Notre voisin du sud, l’Afrique, à 14 km, peut alors compter sur 25 % de la population mondiale (plus de personnes hautement qualifiées dans la fleur de l’âge que la Chine), sur 35 % de la capacité mondiale de production de GH2, sur des masses de ressources minérales stratégiques pour le climat et sur le plus grand marché de libre-échange au monde (la ZLECAf).
La Chine mène la dance
Cependant, la Chine mène la dance actuellement en Afrique. Il y regne un large sentiment anti-occidental. Un partenariat avec l’Afrique est-il encore possible dans l’intérêt de notre intérêt mutuel ?
Les événements récents au Sénégal laissent entrevoir un possible revirement pro-européen. En mars 2024, sous les cris de « France dégage », le gouvernement pro-français de Macky Sall a été écarté sans ménagement du premier tour et remplacé par un jeune duo PASTEF (Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l'éthique et la fraternité).
Le 26 septembre, ils ont publié leur “Stratégie 2050”.
Il est intéressant de noter qu’ils aspirent à un modèle de société avec l’enseignement, les soins de santé, le bien-être social, la promotion sociale, l’égalité, le respect du climat, la gouvernance, la citoyenneté et la paix pour tous dans tous les coins du pays. Ils décrivent un modèle de société qui semble être copié sur celui des pays d’Europe occidentale. Premier axe stratégique préalable à la réalisation de ce modèle idéal, ils mettent en avant l’industrialisation formelle moderne et compétitive de leur économie, basée sur le traitement local de leurs matières premières et grâce au transfert au Sénégal de la pratique avec des technologies industrielles de pointe et des modèles économiques.
Une courte distance culturelle
Une invitation implicite à des partenaires potentiels à une courte distance culturelle de l’Europe ? - Avec qui des accords clairs peuvent être conclus rapidement ? Des accords, dans un intérêt mutuel éclairé, à plus long terme ?
D’autre part, peut-on encore empêcher que, tôt ou tard, des actionnaires activistes d’entreprises énergivores obligent les ArcelorMittal et les BASF de ce monde à délocaliser leurs installations de production dans des régions où l’énergie verte est abondante et abordable ? Des régions qui sont également situées à proximité d’une dizaine de mégapoles en construction le long des côtes africaines avec un fort besoin en acier, ciment, aluminium, engrais, verre, data centers et... éthylène?
Une occasion pour l’Europe, d’encourager d’urgence et en priorité (1) un millier de PME industrielles expérimentées à rechercher des partenariats avec des homologues à travers l’Afrique ; (2) Soutenu par le sommet politique de l’UE et la BEI, un consortium de géants de l’ingénierie hydraulique et électrique de l’UE, propose au président congolais Tshisekedi, un partenariat public-privé de 100 milliards d’euros pour financer, construire et exploiter « son » projet hydroélectrique de Grand Inga de 44 GW, d’une capacité électrique équivalente à 35 des réacteurs nucléaires les plus modernes. L’électricité verte à un quart, voire un huitième du coût par kWh de l’électricité nucléaire. (Et si la Chine investissait dans le projet hydroélectrique GRAND INGA au Congo ?)
Mériter un partenariat avec l'Afrique
N’y a-t-il pas une chance réelle que, grâce au transfert massif du savoir-faire industriel avancé européen et à la réalisation de quelques projets phares tels que GRAND INGA, une Europe démographiquement et énergétiquement handicapée puisse mériter un partenariat solide avec l’Afrique et qu’ensemble, ils changeront la politique mondiale de manière « révolutionnaire », feront taire Poutine, apporteront la paix à Gaza, au Soudan et au Congo, feront respecter les accords de Paris dans le monde entier, empêcheront l’immigration illégale et tiendront Trump sous controle?
11/11/2024 karel.uyttendaele{@}pandora.be

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