
La nécessité, avec la plus grande urgence et priorité, d'un changement guidé des mentalités européennes par le biais d'une grande campagne de sensibilisation pour tout un chacun.
Débats organisés par les ministres des Affaires Etrangères.
Belgique pays pilote : 100 soirées-débats
L’Europe doit “mériter” un partenariat avec l’Afrique - L’Europe a besoin de l’Afrique plus que l’enverse
Résultats escomptés (Belgique, pays pilote)
- Une masse critique de 75 PMI belges recherchent activement des partenariats gagnant-gagnant (et équilibrés) avec des homologues africains “établis” (ne pas des start-ups, ne pas des nano-entreprises). Le partenaire belge apporte son expertise dans les chaînes de valeur industrielles complexes et les technologies avancées. Le partenaire africain contribue avec son savoir-faire commercial, sa connaissance du marché, les droits fonciers, sa compréhension des administrations locales et des coutumes, ainsi que son expertise dans l'installation et la maintenance de produits avancés dans son secteur économique habituel. Les partenaires africains commercialisent, installent et maintiennent des produits et services innovants ou compétitifs qui améliorent la productivité et la compétitivité des industries africaines qui transforment localement les matières premières africaines en produits exportables (exemples :‘Des machines à bois’, Fabrication d’outillage pour la construction, l’agriculture et l’industrie (pelles, bêches, truelles, pioches, …).
- À terme ils inventent conjointement de nouveaux produits spécifiquement destinés à l'AFCFTA (le plus grand marché de libre-échange au monde) en se basant sur des technologies et des processus industriels avancés, ainsi que sur la connaissance du marché africain, et ils sont fabriqués localement en Afrique.
- Sérendipité. Souvent, un tel partenariat entre des entrepreneurs de cultures et de continents différents découvre accidentellement de nouveaux produits et services qui sont véritablement prometteurs mais pas recherchés. Des produits innovants désirés non seulement en Afrique mais aussi en Europe et ... partout dans le monde.
Remarques
- Le financement des 75 partenariats PMI "avérées" Afrique-Europe. Dans ce type de partenariat, chaque entrepreneur "établi" apporte ses investissements matériels existants et ses compétences intangibles, nécessitant peu ou pas de financement supplémentaire, sauf pour un investissement initial dans un billet d'avion pour rencontrer et visiter les infrastructures, consulter les compétences et la clientèle de chaque partenaire.
- Essentiellement, il s'agit de se regarder dans les yeux et d'évaluer s'il y a un moyen d'atteindre un partenariat durable gagnant-gagnant.
- Une telle évaluation des chances de succès doit être effectuée par les partenaires potentiels eux-mêmes, éventuellement soutenue par les fédérations d’entreprises des deux continents, pas par un cabinet de conseil.
- Des campagnes de changement des mentalités « L’Afrique n’est pas celle que vous croyez » guidé par le ministre des affaires étrangères et soutenus par des fédérations d’entreprises régionales. Voire « Focus op Afrika, de grootste groeimarkt ter wereld | De Tijd (Opion par les Directeurs généraux de VOKA et UNIZO dans « De Tijd » du 16/9/2024). « Des puissances économiques comme la Chine investissent massivement en Afrique. Si nous ne faisons rien, elles écarteront nos entreprises du marché sans pitié. Notre nouvelle stratégie africaine doit se concentrer sur des partenariats gagnant-gagnant entre les entreprises belges et africaines, générer des collaborations dans la transition énergétique et explorer le potentiel de la migration circulaire des personnes hautement qualifiées. Une fois la stratégie établie, une campagne de sensibilisation auprès des entreprises pourra avoir lieu. Les organisations patronales flamandes s'engagent à soutenir cette initiative ».
- Y a-t-il des exemples de campagnes réussies de changement d'état d'esprit public sur le thème "L'Afrique n'est pas celle que vous croyez" ? Non, cela n'a pas été testé nulle part en Europe. Il est à noter que l'activité de changement d'état d'esprit recommandée "Whole-of-society" ne nécessite pas d'investissements supplémentaires : en Belgique, l'ODA ENABEL réaffecte ses priorités pendant un an, libérant dix de ses 2.000 employés budgétisés pour organiser 100 soirées de débat. Une centaine de villes et municipalités mettent généreusement leur centre culturel ou salle d'événements à disposition pour cette activité d'intérêt général. Alors pourquoi ne pas tester une telle campagne ?
- Les campagnes de sensibilisation en Afrique. L'économie africaine étant dominée par les industries extractives et par l’informel, peu d'entrepreneurs y sont familiers avec la complexité des chaînes de valeur industrielles internationales. Il est recommandé que l’Europe finance dans chaque pays africain, pendant un an, une petite équipe de cinq jeunes masters en gestion d’entreprises qui étudie les chaînes de valeur industrielles des pays émergents et les adaptent à la réalité africaine. Par la suite, les gouvernements des pays africains leur demandent d’organiser une trentaine de soirées-débats ‘grand public et entrepreneurs’, partout au pays, sur le thème “Pourquoi participer à des partenariats/chaînes de valeur industrielles internationales et comment réussir des résultats gagnant-gagnant et équilibrés”. Résultats escomptés: Dans chaque pays africain une centaine d’entrepreneurs - en provenance de tous secteurs économiques confondus - recherchent via le Web des partenariats avec des homologues internationaux. Ils transfèrent rapidement des technologies et des processus avancés, à grande échelle et à faible coût. Ils apprennent des erreurs et stimulent la sérendipité (trouver par hasard de nouveaux produits et services vraiment prometteurs).
- Quid des autres programmes ODA et des missions économiques officielles ?
- Trente ans et des milliers de programmes de coopération occidentales et des centaines de missions économiques n'ont pas réussi à prévenir l'élargissement de l'asymétrie de bien-être entre les citoyens africains et européens. De plus, les exportations européennes vers l'Afrique, en raison du manque de pouvoir d'achat d'une importante classe moyenne, ont diminué au cours des cinq dernières années.
- L'Afrique demande un transfert massif et prioritaire de processus et de technologies industrielles sophistiqués. Une masse critique de mille partenariats de PMI Afrique-Europe, suivie de quelques dizaines d'investissements directs étrangers, initiera la modernisation industrielle de l'Afrique, la création de vingt millions d'emplois décents chaque année associée d’un pouvoir d’achat significatif pour des produits et services européens.
- Pourquoi ne pas commencer par cinq partenariats bien sélectionnés et bien accompagnées? (Leur succès créera un effet d'entraînement et encouragera d'autres à faire de même). Cela a été testé plusieurs fois sans résultats visibles en raison d'un manque de masse critique de succès capables de motiver d'autres PME à suivre leur exemple. Cette stratégie, malheureusement sans résultats tangibles, est généralement recommandée par des cabinets de conseil recherchant des revenus facturables à court terme.
- Pourquoi chercher des partenariats avec l'Afrique ? À une époque d’un marché européen stagnant ou en retrait, d'un partenaire américain hyperkinétique et incohérent, et où tout le monde est déjà présent en Chine, Mme la Présidente de la Commission européenne cherche à forger des partenariats économiques et géostratégiques avec l'Amérique du Sud et l'Inde.
- Pourquoi ne pas privilégier des partenariats avec notre Afrique voisine, qui, dans vingt ans, détiendra 25 % de la population mondiale, 60 % de l'énergie renouvelable mondiale, 35 % du potentiel global de production d'hydrogène vert à 2 €/kg, 60 % des terres arables du monde, et des matières premières climato-stratégiques abondantes? Un continent, en plus, à courte proximité physique et culturelle.
- Une Afrique en développement complètement autonome sans partenariats internationaux ? Aucun pays ni continent n'a jamais réussi à se développer en autarcie. Les entreprises ou les régions se spécialisent dans certains niches de l'économie, réussissent à conquérir des marchés internationaux et génèrent des revenus pour payer des biens et services non produits localement. Certes, dans l'ère actuelle d'une économie définitivement globalisée et des chaînes de valeur industrielles hyper-complexes, il est impossible pour l'Afrique de maîtriser de manière autonome le savoir-faire nécessaire pour orchestrer des chaînes de valeur. Cela ne s'apprend ni à l'université, ni dans des incubateurs d'entreprises. Ce n'est que sur le terrain, à travers la pratique de partenariats éprouvés, en tant que maillon d'une chaîne de valeur ou en tant que cadre dans une multinationale, que l'on peut internaliser les compétences nécessaires pour potentiellement orchestrer soi-même une chaîne de valeur industrielle internationale par la suite.
- Quid des fléaux endémiques de l'Afrique ? (corruption, inégalités, déséquilibre entre les sexes, travail des enfants, népotisme, manque de droits fonciers, instabilité des régimes, ...). L'Occident actuel, qui promeut les ODD en Afrique, oublie que durant l'époque d'un Occident non industrialisé ou au début de son industrialisation, l'Occident a souffert de nombreux maux similaires à ceux dont l'Afrique souffre aujourd'hui. Ce n'est qu'en 1948 que le suffrage universel pour les femmes a été introduit en Belgique. L’Allemagne a connu le “Kartoffel-Urlaub“ (le travail des enfants pendant les vacances de pommes de terre) jusqu’à la fin du siècle dernier. Ce n'est que lorsque l'industrialisation en Europe a atteint un certain niveau de maturité qu'un contrepouvoir caractérisé par une classe moyenne vocale, renforcée par les syndicats de travailleurs, quelques prêtres et des entrepreneurs visionnaires, a réussi à revendiquer “la journée de huit heures“, “la semaine de travail de cinq jours“, “les congés payés“, “la prévoyance sociale“, ... Conclusion : un Occident “social“ doit promouvoir l'accélération de l'industrialisation moderne en Afrique afin d'y atteindre les ODD, en finir avec la corruption, le népotisme, l’instabilité, d’y créer un pouvoir d'achat généralisé pour stimuler les exportations européennes vers l'Afrique et de prévenir la migration illégale. Il convient de noter que le handicap des droits fonciers et de l'instabilité administrative ne s'applique pas dans le cadre de partenariats gagnant-gagnant entre les PMI africaines et internationales “établies“. Le partenaire africain met “ses“ infrastructures à la disposition du partenariat. Même des pays fragiles comme la RDC disposent de régions importantes “stables“ caractérisées par des PMI avec pignon sur rue.

- L'industrialisation moderne de dix pays subsahariens dotés d'institutions assez stables, épanouit l'ensemble de l'Afrique. Le succès des ’dix stables’ est rapidement suivi par des voisins fragiles.
- Les décideurs politiques et la société civile d'une dizaine de pays subsahariens dotés d'institutions assez stables (*) estiment que la transformation locale des ressources premières en produits compétitifs crée notamment plus d'emplois par an que la croissance démographique. C'est le seul moyen d’endiguer la pauvreté et de créer une classe moyenne habilitée qui supprime les inégalités de l’intérieur. Ces ‘dix stables’ peuvent déjà compter sur de nombreux jeunes ingénieurs et économistes hautement qualifiés, sur des sites industriels accessibles, sur des sources d'énergie renouvelables localement disponibles et sur la connectivité Internet, sur des terres agricoles ‘du monde’ et sur leur propre couche supérieure financière.
(*) The Economist Democracy Index 2023 Sub-Saharan Africa (Ranking Feb 15 2024): 1. Mauritius, 2. Botswana, 3. Cabo Verde, 4. South Africa, 5. Namibia, 6. Ghana, 7. Lesotho, 8. Malawi, 9. Zambia, 10. Liberia, 11. Senegal, 12. Tanzania, 13. Madagascar, 14. Kenya, 15. Benin, 16. Uganda, 17. Gambia, 18. Sierra Leone, 19. Nigeria, 20. Côte d’Ivoire, 21. Angola, 22. Mauritania.
- Le secteur des services. Aucun pays au monde ne peut survivre en autarcie. Leurs citoyens souhaitent acquérir des produits et des services qui ne sont pas fabriqués ou réalisés dans le pays. Uniquement un substrat de produits industriels exportables avec une valeur ajoutée locale génère des revenus pour payer ces produits ou services étrangers. C'est pourquoi les gouvernements africains demandent de toute urgence et en priorité le transfert massif de savoir-faire des processus industriels et des technologies avancées vers l'Afrique. Ils souhaitent ajouter de la valeur localement à leurs richesses naturelles. Seules les États-Unis réussissent à générer des masses de revenus grâce à l'exportation de services. Ce qui est regrettable néanmoins, c'est que ces revenus ne profitent qu'à un petit groupe de milliardaires de techno-monopolistes.

- Le rôle des technologies (la machine à vapeur, le moteur à combustion interne, l'électricité, les TIC, les robots, Internet, l'Intelligence Artificielle, etc.). En effet, toutes ces nouvelles technologies créent de nouveaux secteurs économiques en elles-mêmes, mais elles agissent principalement comme un facteur habilitant pour l'augmentation et l'accélération de la production de produits et services innovants, actuellement surtout des produits plus respectueux du climat et plus recyclables. En l'absence d'incitations massives au transfert de savoir-faire de l'industrialisation agro-alimentaire et manufacturière traditionnelle, les précédents programmes de coopération « Digital 4 Development » n'ont pas réussi à endiguer la pauvreté en Afrique. Ils ont mis la charrue avant les bœufs.
- Le rôle de la diplomatie et des expatriés occidentaux en Afrique.
- Ces personnes résident en Afrique pendant de longues périodes (entre un et huit ans). Cependant, leur champ d'activité est souvent dominé par des contacts avec leurs pairs impliqués dans les mêmes domaines de diplomatie ou de coopération au développement, (les chambres d'écho) au détriment des contacts avec une société civile de plus en plus instruite composée de futurs décideurs et/ou influenceurs, très souvant frustrés (beau diplôme, mais à la recherche d’un emploi décent), ou avec avec des PMI ayant pignon sur rue, ou l'élite financière qui a prospéré dans l'économie informelle.
PS. Le rêve ultime pour nos petits-enfants aussie bien en Europe qu'en Afrique :
La Communauté Afro-Européenne ‘Mandela-Schuman’ de l’Industrie Energivore.


Le 9 mai 1950, Robert Schuman, le ministre français des Affaires étrangères, a réussi à convaincre cinq pays européens de mettre en commun leur charbon et leur acier, (la déclaration CECA “Communauté européenne du charbon et de l’acier”), qui a donné naissance à l’UE et à 75 ans de paix durable en Europe.
En 1990, en Afrique du Sud, Nelson "Madiba" Mandela a été libéré après 27 ans d’emprisonnement.
Il n’était pas là pour se venger, mais a immédiatement négocié avec le gouvernement de l’époque sur un avenir en noir et blanc pour l’Afrique du Sud.
Aujourd’hui, l’asymétrie toujours croissante de la prospérité entre l’Europe et l’Afrique menace la sécurité des deux continents. L’industrie-énergivore est confrontée à une énorme poussée vers la durabilité, elle doit devenir neutre en CO2. L’Afrique est dotée de soixante pour cent de la capacité mondiale de production d’énergie solaire et de trente-cinq pour cent de la capacité mondiale de production d’hydrogène vert à 2 €/kg.
La mise en commun d’abondantes ressources vertes et minérales africaines avec le savoir-faire européen en matière de production énergivore et de transport sans émissions de CO2 de matières premières clés (1) permet d’économiser 30 % des émissions de CO2 en Afrique et en Europe ; (2) prévient les catastrophes climatiques ; (3) empêche l’immigration illégale en provenance d’Afrique ; (4) encourage l’aggiornamento de l’industrie européenne ; (5) rend l’Europe indépendante sur le plan énergétique ; (6) garantit la paix et la prospérité pour les petits-enfants en Afrique et en Europe.

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