1000 partenariats pme stimulent industr afrique | ECONOMIE CIRCULAIRE DU SAVOIR-FAIRE AFRIQUE-EUROPE

Présidence belge du Conseil de l’Union européenne (janvier-juin 2024)

LE PROCHAIN AGENDA STRATÉGIQUE UE-UA - Repenser radicalement la politique

Polycrise "Climat - Energie - Europe vieillissante - Guerre en Europe - Explosion démographique en Afrique"

Mille partenariats PME Afrique-Europe stimulent l’industrialisation manufacturière de l’Afrique et sauvent la planète entière

Ils empêchent un milliard de jeunes, en 2044, à 14 km de l’Europe, de risquer leur vie, à la recherche d’une perspective en Europe

La Belgique attire l’attention sur les opportunités offertes par l’industrialisation avancée de l’Afrique : la transition climatique, les migrations forcées, la relance de l’économie de l’UE, la réinitialisation géopolitique de l’Europe

L’Europe a plus besoin de l’Afrique que vice-versa

Il est suggéré que la Belgique profite de sa présidence pour mettre l’accent sur le lien de l’Europe avec la polycrise mondiale : “Climat - Economie - Polarisation - Migration – Europe vieillissante - Guerre en Europe – Tensions États-Unis/Chine - Explosion démographique de l’Afrique” et sur l’industrialisation moderne de l’Afrique comme solution. Avec l’Afrique voisine (2050 : 25 % de la population mondiale, l’Europe 7 %) et ses liens historiques et culturels, une entente géopolitique Afrique-Europe peut prendre la tête des négociations mondiales qui comptent.

Tant que l’asymétrie de prospérité entre l’Europe et l’Afrique persistera, il est peu probable que la migration légale, les clôtures, les refoulements, la dispersion à travers l’Europe, l’accueil en Afrique du Nord, éliminer les passeurs et une politique de retour adéquate suffisent à empêcher des centaines de millions de jeunes Africains de risquer leur vie à la recherche d’une vie décente en Europe. Tôt ou tard, les actionnaires des industries énergivores européens délocalisent leurs activités dans des régions – sous les tropiques – où l’hydrogène vert est abondant et bon marché.

L’horreur climatique provoque un réveil brutal dans le monde entier : catastrophes sans précédent en Libye et au Maroc, vagues de chaleur, incendies de forêt et inondations, également en Europe et aux États-Unis.
Une polycrise sans précédent avec des guerres à l’intérieur et à la frontière avec l’Europe, des coups d’État militaires au Sahel et de l’anti-occidentalisme dans plusieurs pays africains.
BASF, la plus grande entreprise chimique au monde, déménage sa méga-usine de Ludwigshaven (Allemagne) dans d’autres parties du monde en raison des coûts élevés de l’énergie (De Standaard 17/11/2023).
De l’éthylène, de l’acier, des engrais, de l’aluminium, du verre et du ciment chinois bon marché et sans émissions d’iazote bientôt produits en RDCongo ? (Complexe hydroélectrique de GRAND INGA = 44 réacteurs électro-nucléaires = hydrogène vert abondant)
(Quid Belgian energy-guzzling industries ArcelorMittal, Aperam, Total Energies, Air Liquide, BASF, ExxonMobil, INEOS?)

Malgré tous ces rapports apocalyptiques, quelques réflexions “encourageantes” sur les relations Afrique-Europe, sur les partenariats internationaux de PME industrielles, sur l’industrialisation manufacturière moderne de l’Afrique, réalisable et abordable, avec des opportunités de croissance pour l’Europe, qui sauvera la planète entière et évitera, en 2044, à un milliard de jeunes de risquer leur vie, à 14 km de l’Europe, à la recherche d’une perspective.

En septembre 2023, l’Europe est venue en masse à la rescousse après les séismes au Maroc et en Libye. Il est dans l’intérêt de l’Europe que l’Afrique voisine, qui comptera bientôt un quart de la population mondiale, fournisse d’urgence des emplois à dix millions de jeunes qui entrent chaque année sur le marché du travail, grâce à la transformation locale de ses ressources naturelles. L’industrialisation de l’Afrique réduit la pauvreté, les conflits et les migrations forcées, tout en créant un nouveau marché énorme pour les produits et services de l’UE.

“L'AUTRE” AFRIQUE QUE CELLE DES MÉDIAS EN QUÊTE DE DRAME

(1) Son dividende démographique instruit

Population mondiale 2050 : Europe : à peine 7 % - Afrique 25 %

Afrique 2050 : 10 mégapoles de plus de 15 millions d’habitants

Afrique 2050 : 35 % de tous les jeunes dans le monde (1,5 milliard ?)

Afrique 2035 : autant de personnes hautement qualifiées, dans la fleur de l’âge, que la Chine

L’Europe, avec en 2044 à peine 7% de la population mondiale, a gépolitiquement besoin de l’Afrque pour ensemble prévenir les fléaux du réchauffement climatique et des migrations forcées, pour un aggiornamento de son appareil industriel et ... en particulier en tant qu’un énorme marché en croissance future. Non pas avec une “diplomatie de palais” telle qu’elle est mise en œuvre par la Chine ou avec une “diplomatie de la kalachnikov” russe, mais avec une “diplomatie de l’industrie manufacturière” européenne

(2) Doté d’une énergie verte abondante et de matières premières climato-stratégiques

Energies renouvelables africaines: 60% d’énergie solaire mondiale; 35 % de la capacité de production mondiale d’hydrogène vert
Projet hydroélectrique GRAND INGA (RD Congo) = 44 réacteurs électronucléaires (France: 56) situés à 130 km de l’embouchure navigable du fleuve Congo dans l’océan Atlantique, indépendants du soleil et du vent, technologie standard mature, sans déchets nucléaires, à l’abri des tsunamis et des agressions militaires.
Ressources naturelles climato-stratégiques (cuivre, cobalt, coltan, lithium, bauxite, plutonium, ...)

L’Europe devrait s’abstenir de faire appel à l’Afrique principalement comme source de ressources naturelles, y compris des ressources stratégiques pour le climat, ou pour pourvoir des postes vacants. Mais surtout, l’Europe a besoin de nouveaux marchés de croissance. Il est dans l’intérêt de l’Europe que l’Afrique s’industrialise d’abord et n’exporte qu’une partie de son abondance de ressources minérales et de compétences humaines.

(3) Doté de terres agricoles et du deuxième poumon vert du monde

60 % de la superficie agricole mondiale. La RD Congo peine à nourrir ses 90 millions d’habitants, alors qu’avec des investissements et des politiques agricoles adéquats, ses sols fertiles, ses pluies régulières et sa population rurale jeune peuvent nourrir 25% de l’humanité totale, tout en préservant son capital écologique. (Baudoin Michel, Recteur IFA, RDC; Maitre Conférences Univ. Liège. Gembloux Agro bio Tech)
Forêts tropicales humides RDC : deuxième poumon vert du monde après l’Amazonie

(4) Les ressentiments anti-occidentaux africains

Tous les parents africains sont conscients de la valeur de l’éducation. Les oncles et les tantes s’assoient ensemble pour offrir une éducation supérieure à certains des plus doués de leurs dizaines d’enfants. Leur frustration est immense lorsque de jeunes ingénieurs, économistes, agronomes et informaticiens sont toujours à la recherche d’emplois décents trois ans après l’obtention de leur master, délivré par des professeurs titulaires de doctorats occidentaux. Ce sont eux qui sont soit ouverts aux idéologies extrêmes, soit – surtout – expriment leur ressentiment anti-occidental et soutiennent les coups d’État militaires.

(5) Contrats occidenteaux léonins

Une classe moyenne africaine nombreuse, instruite et sure d’elle même en a assez de l’hypocrisie de l’Europe qui lui fait la leçon avec condescendance sur les droits de l’homme, la démocratie et les ODD, mais en même temps continue d’acquérir les ressources naturelles africaines - aussi l’hydrogène vert - avec des clauses léonines “basées sur le marché” pour créer de la richesse et des emplois en Europe et et ainsi empêcher l’Afrique d’acquérir une expérience pratique avec l'industrialisation avancée à forte intensité de main-d’œuvre.

(6) Une “autre” Afrique veut des processus industriels modernes MAINTENANT

L’Afrique est consciente que seule sa participation aux chaînes de valeur internationales lui permettra de maîtriser la pratique des procédés et technologies industriels modernes et ultra-complexes et d’assumer à l’avenir le rôle d’orchestrateur des partenariats industriels internationaux. C’est pourquoi l’Afrique, comme tous les pays développés, appelle à des partenariats industriels internationaux et à des investissements directs étrangers. C’est pourquoi cette Afrique n’a aucun problème avec le fait que, si on le souhaite, une partie des bénéfices réalisés en Afrique est rapatriée à des actionnaires étrangers. (L’industrialisation de l’Afrique en quatre phases)

(7) Afrique = opportunités de croissance de l’Europe

Principalement en raison de son déclin démographique, le marché européen n’est plus en croissance. Le moteur économique allemand est en train de s’essouffler. De nouveaux produits et services connexes innovants, plus respectueux du climat et plus recyclables, que le monde veut, apportent du réconfort. L’Europe a besoin de nouveaux marchés. Tout le monde est déjà en Chine. Les États-Unis, également sous Biden, ont été caractérisés par le protectionnisme. L’Afrique est le premier continent offrant des opportunités de croissance pour l’Europe.

(8) Une Afrique “responsabilisée” dit à l’Europe :

‘Nous avons l’énorme classe moyenne instruite, les matières premières, mais aussi les minéraux climato-stratégiques, 50 % de toutes les énergies renouvelables, les terres agricoles mondiales, le marché futur - 25 % de la population mondiale - et les démocraties naissantes avec des institutions assez stables et des sites industriels déverrouillés. Pour l’instant, l’Europe a l’expérience des chaînes de valeur industrielles internationales modernes et complexes. Discutons de la manière dont nous pouvons, dans l’intérêt mutuel, transformer nos ressources naturelles en produits exportables, créer dix millions d’emplois formels chaque année, prévenir les inégalités, les conflits, les migrations forcées et le réchauffement climatique, et stimuler un énorme marché, y compris pour les produits et services européens innovants à haute valeur ajoutée. Nous nous connaissons et nous nous comprenons, mettons-nous au travail de toute urgence’.

(9) Empêcher qu’un milliard de jeunes, en 2044, à 14 km de l’Europe, risquent leur vie en quête de perspective en Europe

Âge médian mondial 2045. En 2023, après trente ans de politiques de développement traditionnelles, 85% des citoyens africains doivent encore tenter de survivre dans une économie informelle, avec des services sociaux inadéquats. L’Afrique reste dépendante de l’exportation de ses matières premières et ne produit pratiquement rien elle-même. Dans vingt ans, l’Afrique comptera plus de 2 milliards d’habitants avec une moyenne d’âge de 18 ans. À travers la télévision, les réseaux sociaux et sa diaspora, l’ensemble de l’Afrique est confrontée avec son asymétrie de niveau de vie avec l’Europe. Si la politique internationale reste inchangée et si l’Afrique ne s’industrialise pas davantage, il y a de fortes chances que des millions de jeunes Africains risquent leur vie à la recherche d’un avenir en Europe. Les clôtures, les refoulements, la propagation dans tous les pays d’Europe, l’élination des passeurs et/ou une politique de retour adéquate ne changera pas la donne.

L’EUROPE NE CONNAÎT PAS “L’AUTRE” AFRIQUE

Des entretiens menés au cours de l’année écoulée auprès de plus de deux cents industriels, professionnels du développement, universitaires et administrateurs en Belgique, en Allemagne, aux Pays-Bas et en France ont révélé que seuls quatre d’entre eux étaient en mesure de citer trois des vingt pays subsahariens assez « stables » documentés chaque année par The Economist (*). En effet, il y a encore beaucoup de corruption et de misère en Afrique. Cependant, le récit stigmatisant de l’aide postcoloniale à l’Afrique domine les médias grand public et donne l’impression que “toute l’Afrique” n’est pas encore prête pour l’industrialisation moderne. Quod non. L’Europe ne connaît pas “ l’autre” Afrique !

LES GOUVERNEMENTS DE L’UE DOIVENT SEULEMENT PROMOUVOIR “L’AUTRE” AFRIQUE. C’EST TOUT

Il y a de fortes chances qu’une simple activité, à budget très limité, mais déploié à l’échelle de toute la société, fasse prendre conscience des opportunités offertes dans quinze à vingt pays d’Afrique subsaharienne dotés d’institutions assez stables, d’une importante classe iinstruite et d’abondantes énergies renouvelables, que les investisseurs industriels jettent les bases de la création de dix millions d’emplois formels par an et mettent fin aux frustrations, aux les prises de pouvoir par l’armée et aux migrations forcées. Même dans les pays dits “instables” d’Afrique subsaharienne, il existe des régions où les PME locales sont en mesure d’établir des partenariats solides avec leurs homologues internationales, quelle que soit la qualité des institutions locales.

En ce qui concerne la politique industrielle et les subventions, The Economist du 13/7/2023 conseille à l’Europe de ne pas copier l’Inflation Reduction Act du président Biden car cela nuirait à l’économie mondiale. “Un gaspillage de l’argent des contribuables”, dit The Economist.

EFFETS SECONDAIRES POSITIFS

Le plus grand marché de libre-échange au monde. L’industrialisation moderne de l’Afrique jette les bases de la création de la ZLECAf, le plus grand marché de libre-échange au monde avec 25 % de la population mondiale.
L’aggiornamento industriel de l’Europe. Tôt ou tard, les actionnaires des industries de base européennes de moyenne technologie énergivores telles que l’acier, la pétrochimie, l’aluminium, les engrais, le ciment, la céramique et le verre transféreront leurs activités dans des régions où l’électricité verte et l’hydrogène sont abondants. Ils s’attendent à ce que lorsque leur délocalisation zéro émission vers l’Afrique sera annoncée, leur valeur marchande explosera, en particulier lorsqu’ils jetteront simultanément les bases d’une industrialisation manufacturière moderne de l’ensemble de l’Afrique et du plus grand marché de libre-échange du monde. La perte d’emplois dans les industries à forte intensité énergétique en Europe obligera l’Europe à accélérer l’innovation dans les produits de haute technologie, plus respectueux du climat et plus recyclables, adaptés aux marchés mondiaux, et à surcompenser les emplois perdus dans les “industries de moyenne technologie du siècle dernier”. Les crises en Afrique voisine, le défi climatique, l’immigration clandestine massive et l’absence de nouveaux marchés émergents constituent un danger plus important pour l’Europe industrielle que la disparition de ses composantes énergivores.

Géopolitique. Sortie de la balkanisation géopolitique de l’Europe. Que ce soit en Ukraine ou à Gaza, l’Europe se tient à l’écart et compte sur les US et Biden pour trouver une solution. L’UE entretient l’illusion que la taille de son marché, auquel le reste du monde veut accéder, est suffisante pour consolider son influence. En 2050, cependant, l’Europe ne comptera que 7 % de la population mondiale, tandis que l’Afrique voisine en comptera 25 %. L’Europe a depuis longtemps cessé d’être une force en matière de politique étrangère. Les partenariats industriels massifs entre l’UA et l’UE créent une puissante entente géopolitique entre voisins ayant des liens culturels et historiques, capables de prendre la tête des consultations mondiales sur des sujets importants tels que le climat, l’énergie, les changements de comportement humains nécessaires et les conflits internationaux. (“Europe and Africa can change global politics in a ‘revolutionary’ way”. Mogherini 11/2018)
Sérendipité & innovation. L’Europe et l’Afrique ont besoin d’une masse de partenariats gagnant-gagnant pour les PME dans les secteurs économiques les plus divers. La coopération massive entre des partenaires à l’intersection de différentes cultures, de différents processus industriels et de différents instituts de recherche augmente les chances de découvrir accidentellement des produits et des services utiles qui jettent les bases d’activités totalement nouvelles et de la création durable de masses d’emplois de qualité en Europe et en Afrique.

TRANSITION CLIMATIQUE

L’INDUSTRIALISATION AVANCÉE DE L’AFRIQUE SAUVE LA PLANÈTE ENTIÈRE

Le transfert permanent vers l’Afrique de l’expérience industrielle de pointe européenne rend les autres continents désireux de suivre l’exemple brillant de l’UE et de l’UA en matière de transformation locale des matières premières dans la chaîne courte respectueuse du climat et basée sur des compétences mondiales et de protéger ainsi la planète entière d’un réchauffement climatique supérieur à 1,5°C.

En savoir plus

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(*) The Economist Democracy Index 2022 Sub-Sahara Africa (Ranking Feb 1th 2023) 1. Mauritius; 2. Botswana; 3. Cabo Verde; 4. South Africa; 5. Namibia; 6. Ghana; 7. Lesotho; 8. Malawi; 9. Madagascar; 10. Senegal; 11. Zambia; 12. Liberia; 13. Tanzania; 14. Kenya; 15. Sierra Leone; 16. Uganda; 17. The Gambia; 18. Côte d’Ivoire; 19. Benin; 20. Nigeria.