Les inégalités en Afrique: des symptômes d'un manque de son industrialisation moderne

 L'accent mis sur les inégalités, le numérique et le genre détourne les autorités et les parties prenantes de l'élaboration du programme politique pour un changement industriel structurel.

 Des partenariats massifs entre des PME africaines et des pairs industriels européens accélèrent le transfert permanent du savoir-faire et des technologies pour l'industrialisation avancée, inclusive et durable de l'Afrique dans les secteurs agroalimentaires et manufacturières, maîtrisent le changement climatique, les conflits, la migration forcée, les pandémies, créent un nouveau marché important pour des produits et services haut de gamme et font taire Poutine.

L'accent mis sur les inégalités, le numérique et le genre détourne les autorités et les parties prenantes de l'élaboration du programme politique pour un changement structurel: Une politique industrielle pour augmenter les investissements privés dans l’industrie manufacturière avancée et les services à forte intensité de main-d'œuvre, endiguant au niveau mondial les émissions de carbone, les conflits et les pandémies. Le manque de savoir-faire numérique africain est en fait un manque de la pratique des partenariats internationaux et des chaînes de valeur industrielles.

  • Les entreprises européennes sous-estiment largement les opportunités de l'industrialisation avancée de l'Afrique.
  • Les PME africaines craignent la dominance continue occidentale dans les partenariats industriels internationaux.

Une opportunité sans précédent pour l'Europe de créer un nouveau marché en Afrique avec 25% de la population active du monde.

L’industrialisation de l’Afrique et le pouvoir d’achat qui en résultera stimuleront sa numérisation, et non l’inverse

Le développement numérique en lui-même est incapable de créer plus d’emplois par an que la croissance démographique de l’Afrique et de contenir la pauvreté. D’autre part ces milliers de PME africaines qui recherchent un partenariat avec des pairs européens sont en mesure de forcer une percée dans la modernisation structurelle des industries agro-alimentaires et manufacturières africaines, de créer, d’ici 2040 des emplois décents pour les 164 millions de jeunes africains hautement qualifiés (10 à 20 millions de nouveaux emplois par an) et, en outre, contenir les émissions mondiales de CO2, les conflits, les migrations illégales et les pandémies. L’exemple des partenariats PME réussis stimule également les investissements directs étrangers et crée une classe moyenne de 25% de la population active mondiale. Un nouveau marché doté d’un pouvoir d'achat important pour les produits et services haut de gamme étrangers.

Les hérauts de D4D sont fiers de présenter des exemples de la puissance d'innovation numérique africaine (systèmes de paiement M-Pesa) et de son absorption GSM ultra-rapide. Les systèmes de paiement mobile ont déjà été introduits en 2006, il y a 16 ans. Peu de temps après, plus de 80% des citoyens africains étaient accrochés à leur portable et leurs "selfies". Seuls les opérateurs télécoms et les équipementiers en ont bénéficié. Le taux de pauvreté en Afrique est resté inchangé.

 

En Asie du Sud-Est, par contre, l'industrialisation moderne a sorti un milliard de personnes de l'extrême pauvreté, a propulsé la Chine comme l'usine du monde et a entraîné la numérisation de son économie et de sa société.

Robotisation

Pourquoi se battre pour l'industrie manufacturière, réfutent des penseurs apocalyptiques, alors que la quatrième révolution industrielle, caractérisée par l'automatisation, conduit à la réduction de la main-d'œuvre moins qualifiée?

Les besoins des marchés africains sont immenses. Des partenariats entre PME africaines et européennes transfèrent en Afrique un savoir-faire industriel avancé et des technologies (robots) pour la production locale, alimentée par les énergies hydro-solaires, de produits compétitifs dans la chaîne courte proche de l'utilisateur final. Les taxes sur le carbone, nécessaires pour contenir le réchauffement climatique, augmentent le coût du transport exubérant aller-retour entre l'Afrique-Chine-Europe-Afrique des matières premières, des produits semi-finis et finis, et réduisent l'attractivité de la Chine en tant qu'usine du monde. Cette de-facto déglobalisation de l’industrialisation manufacturière et la mondialisation du savoir-faire industriel créent des millions d'emplois. L'entrée dans la modernité d'une large classe moyenne dans une zone de libre-échange continentale africaine crée à nouveau des millions d'emplois dans les industries et services de soutien et de facilitation (logistique, RH, maintenance, emballages, ventes et marketing internationaux, services et produits numériques).

Les investissements directs étrangers et les partenariats industriels internationaux opèrent, par définition, dans l'économie formelle et génèrent des revenus pour les gouvernements et des investissements dans les infrastructures, l'éducation, les soins de santé, la sécurité sociale, les transports, et les administrations.

 

Ensemble, l'industrie, les infrastructures, les services connexes et le gouvernement créent une énorme classe moyenne avec un pouvoir d'achat pour les maisons et appartements privés, l'électroménager, le mobilier, les voitures, les voyages, le tourisme, la restauration, les loisirs,…. Une prospérité accrue réduit automatiquement l'explosion démographique de l'Afrique et contient en outre son empreinte carbone, ses conflits et ses migrations forcées.

Pré-radicalisation

L’urgence s’impose pour la réalisation de l’industrialisation de l’Afrique. Déjà aujourd'hui, même les pays africains fragiles sont fiers d'annoncer la disponibilité d'un grand nombre d'ingénieurs, d'économistes et des spécialistes du numérique formés par des professeurs titulaires d'un doctorat occidental; souvent plus de femmes que de jeunes professionnels masculins. Les familles investissent dans l'enseignement supérieur de leurs garçons et filles les plus doués, pour noter cependant que cinq ans après l'obtention du diplôme, la grande majorité de tous ces jeunes hautement qualifiés sont toujours à la recherche d'un emploi décent. La cause: un grave manque d’industrialisation moderne de l’Afrique. Une cause de radicalisation récente, même dans des démocraties assez stables comme le Sénégal.

Urgence

De toute urgence un vaste changement de mentalité est nécessaire. En Europe sur «L'autre Afrique»; en Afrique sur «Entrepreneur, osez nouer des partenariats industriels avec des pairs plus avancés». Le transfert massif d'un savoir-faire industriel moderne européen vers l'Afrique entraînera les effets positifs suivants:

  • En Afrique. La modernisation structurelle des industries agro-alimentaires et manufacturières et la création de millions d'emplois décents dans une économie formelle.
  • En Europe. Continent voisin de l'Afrique, un nouveau marché avec 25% de la population mondiale pour les produits et services européens haut de gamme.
  • Géopolitique Afrique-Europe. Une entente géopolitique informelle en mesure de faire taire Poutine.
  • Confinement des problèmes climatiques et des pandémies.

Ne pas investir en Afrique MAINTENANT entraînera plus de pauvreté, de conflits, de migrations forcées, plus de problèmes climatiques et de catastrophes naturelles, plus de pandémies et ralentira aussi le développement de l’Europe.